André

Je suis né le 2 janvier 1935 à
Bagnères-de-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées, dans une famille très modeste.
En 1942, à l’âge de 7 ans, ma mère est décédée accidentellement ; mon père est alors prisonnier de guerre en Allemagne.
Je suis pris en charge par une tante et un oncle qui m’ont élevé avec beaucoup d’amour. Les privations alimentaires marquent cette période.
De retour, à la fin de la guerre, mon père se remarie et nous reprend en charge, moi et mon plus jeune frère.
A 14 ans, j’obtiens le Certificat
d’Etu¬des. Trois ans plus tard, je passe avec succès le CAP de serrurier-forgeron.
A 17 ans, j’entre dans une importante usine de Bagnères comme ouvrier qualifié ; j’adhère tout de suite à la CGT et quelques mois plus tard, au Parti Communiste Français.
A 20 ans, je suis appelé sous les drapeaux et comme beaucoup d’autres jeunes appelés, je suis envoyé directement en Algérie !
Je rencontre alors beaucoup de souffran¬ce, beaucoup de misère
et je suis particulièrement touché par celle des enfants.
Je reviens traumatisé de cette guerre pour de longues années.
Après 28 mois passés en Algérie, je reprends le chemin de l’usine ; mais en juin 1962, je décide de « monter » à Paris. Je trouve du travail rapidement et je suis hébergé dans des conditions précaires à Bagnolet, chez un marchand de cycles de ma connaissance, natif de Bagnères.
Je prends contact avec les responsables du PCF de Bagnolet pour continuer de lutter pour plus de justice sociale et un monde de Paix.
En 1971, je suis proposé par mes camarades comme candidat aux élections municipales. Elu conseiller municipal, je suis immédiatement promu maire-adjoint.
Je reste 30 ans maire-adjoint dont dix-huit ans premier-adjoint.
En octobre 1963, j’ai épousé Marie-Jeanne, militante au PCF comme moi : nous avons eu deux enfants ; notre objectif commun était de lutter pour vivre dans un monde meilleur avec les notions de justice, de solidarité, de paix comme élément phare !
Mon idéal d’un monde meilleur ne m’a jamais quitté. Je suis toujours et plus que jamais scandalisé de voir tant de misère alors qu’une poignée d’individus accumule des richesses colossales.
J’encourage toujours avec autant d’opiniâtreté mes enfants, mes petits-enfants, mes amis, mes voisins à se battre pour ce monde meilleur qui me fait tant rêver… et qui j’en suis persuadé, arrivera dans un proche avenir.

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